Hanche – Comment se déroule l’hospitalisation ?

Le jour de l’intervention, qui a en général lieu le matin, vous bénéficiez d’un premier lever dès l’après-midi. La plupart du temps, vous êtes capable de marcher de vos propres forces, avec l’aide d’une paire de cannes, accompagné(e) d’un soignant.

Le premier jour, l’antalgie générale (par les veines) et locale (anesthésique injecté dans la hanche en fin d’intervention) vous permettent de passer les 24 premières heures avec une indolence quasi-complète. Ensuite, l’hématome post-opératoire s’installe progressivement et une tension du membre inférieur opéré contribue à une douleur qui doit cependant rester modérée. Le contrôle de la douleur est un des critères de sortie.

Le lendemain de l’intervention, votre autonomie sera évaluée par le kinésithérapeute et les infirmières du service. Différents critères permettront de valider votre retour à domicile. Le contrôle de la douleur et du saignement, l’autonomie à la toilette et à l’habillage ainsi que la pratique des escaliers, sont les critères principaux. Une sortie à domicile dès le 1er jour post-opératoire est possible mais elle se fait en moyenne à 48 heures. Il vous est laissé la possibilité de rester plus longtemps si vous ne vous sentez pas prêt à rentrer. Les durées d’hospitalisation sont discutées au cas par cas entre votre chirurgien et vous-même mais il est démontré que plus la durée de votre séjour est courte, moins vous avez de risques de faire une complication.

L’ensemble de la durée de votre hospitalisation se fait selon un protocole appelé Rapid Recovery (Récupération rapide), établi au sein du service, dont l’objectif est de vous permettre un retour participatif à l’autonomie. Cette récupération passe par une motivation démarrant en pré-opératoire et permettant une guérison volontaire, sans complication. En effet, la verticalisation immédiate post-opératoire permet de diminuer les complications liées à l’alitement que sont les troubles digestifs, urinaires, d’appétit et de sommeil mais également des risques de phlébite. Il a été démontré qu’un retour rapide à la vie quotidienne permet une diminution statistiquement prouvée des complications médicales, notamment liées à la phlébite et donc à la survenue d’embolie pulmonaire qui est la complication la plus redoutée après toute chirurgie des membres inférieurs.

Le retour à domicile est primordial pour diminuer le taux de complications. Il a été démontré que, plus le patient est âgé, plus il bénéficie d’un retour à domicile précoce. Les hospitalisations post-opératoires en cure deviennent exceptionnelles et ne doivent être proposées que dans des situations où l’autonomie était déjà très faible en pré-opératoire chez une personne vivant seule, peu entourée, présentant des tares ou maladies associées.