Hanche – Comment se déroule l’intervention ?

L’intervention se déroule en hospitalisation, au bloc opératoire, sous anesthésie générale ou sous anesthésie rachidienne, c’est-à-dire avec une piqûre dans le dos qui n’endort que les membres inférieurs. Cette dernière méthode a pour avantage de rester conscient et donc de moins subir les conséquences d’une anesthésie générale pouvant parfois donner des nausées, vomissements ou un ralentissement, de quelques heures, des fonctions supérieures. L’inconvénient de la rachi-anesthésie est la participation passive à l’intervention, celle-ci pouvant paraître bruyante à certains.

Vous êtes installé(e) sur le côté opposé à la hanche opérée. Une incision antéro-latérale est réalisée, permettant l’accès à l’articulation de la hanche. A l’aide d’outils permettant d’exposer l’articulation opérée, la tête fémorale est réséquée et l’intérieur de l’os est préparé afin de lui donner la forme de la prothèse. Le cotyle est quant à lui préparé à l’aide de fraises circulaires motorisées, permettant de garder la sphéricité naturelle de cet os très particulier.

Le principe de l’intervention est de découper le cartilage usé recouvrant l’os fémoral et cotyloïdien et de le remplacer par des surfaces solides, en lieu et place de ce cartilage, tout en respectant l’anatomie locale.

Il existe des prothèses cimentées, sans ciment ou mixtes, dont le choix est guidé par la qualité de votre os, sa forme et le niveau d’usure. Le couple de frottement (ce qui bouge dans la prothèse) est également variable selon les habitudes du chirurgien mais aussi de l’évolution des connaissances scientifiques. Pour résumer, il existe des couples dits dur-dur (métal contre métal, abandonné ou céramique contre céramique) ou des couples dits dur-mou (métal ou céramique contre polyéthylène).

Les parties molles, c’est-à-dire les vaisseaux, les nerfs, les ligaments, muscles et tendons entourant l’articulation de la hanche sont respectés durant toute l’intervention, seule l’articulation est changée.

En fin d’intervention, un produit anesthésique est injecté dans les tissus synoviaux et capsulaires afin d’optimiser l’antalgie post-opératoire immédiate. La peau est refermée par des agrafes et un pansement compressif est apposé pour 24 heures.