Les interventions

Hallux Valgus

La déformation la plus fréquente est l’HALLUX VALGUS (communément appelé «l’oignon»). Elle concerne le premier rayon du pied dont les phalanges sont déviées vers l’extérieur et dont le premier métatarsien est dévié vers l’intérieur.

Hallux Rigidus

L'hallux rigidus est le nom donné à l'arthrose primitive de la première articulation métatarso-phalangienne, ainsi qu'entre la tête du 1ᵉʳ métatarsien et ses sésamoïdes.

Hallux Valgus

La déformation la plus fréquente est l’HALLUX VALGUS (communément appelé «l’oignon»). Elle concerne le premier rayon du pied dont les phalanges sont déviées vers l’extérieur et dont le premier métatarsien (os long du bord interne du pied) est dévié vers l’intérieur.

Hanche

A l’usure de la hanche s’associent souvent une diminution des amplitudes articulaires (raideur) et surtout des douleurs.

Genou

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Hallux Valgus

En Bref

Il s’agit d’une déformation du gros orteil, souvent appelée « oignon », qui peut causer une bosse douloureuse sur le côté du pied. Si elle n’est pas traitée, cette déformation peut entraîner d’autres douleurs et affecter les autres orteils.

Causes

Le hallux valgus est souvent lié à des facteurs héréditaires, au port de chaussures inadaptées ou au vieillissement. Parfois, un traumatisme ou certaines maladies peuvent en être responsables.

Intervention

La correction se fait par une petite incision, permettant une récupération rapide et des cicatrices discrètes.

Récupération

Après une courte hospitalisation, un pansement est maintenu pendant environ 3 semaines pour assurer la correction. La marche reprend progressivement.

3 Hallux Valgus

De quoi s’agit-il ?

La déformation la plus fréquente est l’HALLUX VALGUS (communément appelé «l’oignon»). Elle concerne le premier rayon du pied dont les phalanges sont déviées vers l’extérieur et dont le premier métatarsien (os long du bord interne du pied) est dévié vers l’intérieur.

Cette déviation est responsable d’une progressive dislocation de l’articulation métatarso-phalangienne. La tête du premier métatarsien devient sous-cutanée ce qui donne l’impression de «bosse qui pousse» dont le volume est majoré par l’association fréquente d’une bursite(poche d’inflammation sous-cutanée). Cette déformation est responsable de douleurs du bord interne du pied à la marche et de déformation des chaussures.

Lorsque la déformation n’est pas traitée, il est fréquent qu’apparaissent des METATARSALGIES qui sont la conséquence d’un hyper appui plantaire des têtes des métatarsiens latéraux (os longs du pied) du fait d’un excès de longueur de ceux-ci par rapport au premier rayon.

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L’hallux valgus évolué s’accompagne souvent d’un retentissement sur les orteils latéraux sous forme de GRIFFES PHALANGIENNES.

En l‘absence de soins de podologie réguliers, apparaissent des DURILLONS(épaississement cutané) sur les orteils du fait d’un conflit dorsal au chaussage ou des durillons plantaires sous les têtes métatarsiennes du fait de l’hyper appui.

Lorsqu’elles sont peu gênantes, les déformations peuvent être traitées par un chaussage adapté en association avec des semelles orthopédiques sur mesure. Ces mesures n’ont cependant pas de vertu curative mais seulement symptomatique, c’est-à-dire qu’elles peuvent diminuer les douleurs mais ne suppriment ni ne stoppent l’évolution à long terme vers l’aggravation.

Lorsque les déformations s’accélèrent et deviennent gênantes à la marche ou déforment la chaussure, il est possible de les corriger chirurgicalement.

De nombreuses techniques chirurgicales existent. Elles reposent toutes sur des gestes essentiellement osseux (OSTEOTOMIES) mais également des gestes sur les ligaments et les tendons (parties molles).

Les causes de la maladie

Plusieurs facteurs peuvent se superposer.

Le sexe féminin est le plus souvent concerné. Des facteurs génétiques ont également été évoqués et il existe donc une part héréditaire. Cette hérédité ne s’observe pas par une déformation dès la naissance mais par des prédispositions à des «morphotypes» de pieds pouvant potentiellement se déformer. Il s’agit d’avant-pieds dits «égyptien» ou «grec» où le gros orteil est respectivement trop long ou trop court par rapport à son voisin. A cela peut s’associer une déformation de la voûte plantaire en pied plat voire de la cheville et du genou en «valgus».

Le mode de chaussage joue un rôle de catalyseur et accélère les déformations.  Des chaussures mal adaptées et surtout à talons hauts et «bouts» étroits vont participer à l’apparition plus précoce de la maladie. Parfois un traumatisme (entorse, luxation, fracture du pied) peut révéler une déformation jusqu’alors bien tolérée.

Parfois une maladie neurologique ou rhumatologique peut être responsable.

Enfin avec l’âge, les ligaments deviennent plus élastiques et des déformations longtemps tolérées se majorent, parfois soudainement, en quelques mois. Ces phénomènes sont souvent concomitants de la ménopause chez la femme mais apparaissent également chez l’homme, à un âge plus avancé. Malgré toutes ces causes, il arrive que l’on ne retrouve aucune raison évidente à la survenue d’une déformation.

En quoi consiste l’opération ?

L’opération est réalisée par technique mini-invasive dite per-cutanée. Cela signifie que tous les gestes chirurgicaux sont réalisés à travers la peau sans « ouvrir ». La barrière cutanée est cependant traversée, de la largeur des instruments nécessaires à la réalisation des gestes osseux ou sur les parties molles (fraises, lames). Ainsi les cicatrices font la plupart du temps moins de 5 mm.

Le chirurgien se repère à l’aide d’un appareil à rayons X avec lequel il peut réaliser des radiographies durant l’opération. Cela lui permet de savoir à quel niveau il fera une ostéotomie ou corrigera une déformation.

La chirurgie per-cutanée présente de nombreux avantages. Outre celui de ne pas produire de grandes cicatrices, elle permet d’éviter des décollements tissulaires extensifs. La technique permet de se passer de matériel d’ostéosynthèse (vis, broches, agrafes, plaques…) pour fixer les ostéotomies et permet donc de ne laisser aucun corps étranger dans le pied. Ainsi, le risque infectieux est diminué. Enfin la poudre d’os produite lors des ostéotomies, sert de greffon naturel aidant votre propre corps à produire plus rapidement un cal osseux qui permettra de consolider ou « durcir » l’os une fois corrigé.

Des techniques à ciel ouvert existent mais elles nécessitent alors l’utilisation de matériel pour fixer l’os. Il existe aussi des techniques hybrides où des vis sont introduites à travers de petites incisions. Ces autres techniques ont leurs avantages et inconvénients. Chaque chirurgien pratique la technique qu’il maîtrise le mieux et qu’il a apprise ou développée en accord avec les données de la science.

l'Hospitalisation

Vous êtes hospitalisé(e) le plus souvent en chirurgie ambulatoire. Une hospitalisation conventionnelle est aussi possible si le contexte médico-social l’exige. L’anesthésie peut être rachidienne (comme une péridurale), générale ou loco-régionale. La décision est prise avec vous, lors de la consultation pré-opératoire chez l’anesthésiste.

L’intervention terminée, vous regagnez votre chambre après une surveillance plus ou moins brève en salle de réveil. Il vous est expliqué comment marcher avec la chaussure de décharge et comment utiliser les poches de cryothérapie, très efficaces contre la douleur et le gonflement.

Vous rentrez chez vous (accompagné(e) par un proche ou en taxi/ambulance si personne ne peut venir vous chercher) avec le pansement réalisé au bloc opératoire par votre chirurgien. Ce pansement est à garder au sec, sans le changer, jusqu’au 21ème jour post-opératoire environ. Une chirurgie bilatérale en un temps doit être évitée car cela complique la gestion de l’autonomie et de la douleur, et majore les risques de phlébite. Elle reste possible en respectant un intervalle de 2 à 3 semaines entre chaque côté.

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Quelles sont les suites de l’opération ?

Etant donné l’absence de matériel pour fixer les ostéotomies, le pansement joue un rôle primordial. Il est effectué au bloc opératoire par votre chirurgien. Il permet de fixer les orteils dans une position de correction imposée par les bandes du pansement en attendant l’apparition du cal osseux.

Le pansement ne doit donc pas être retiré durant les 3 premières semaines, il sera retiré par une infirmière à domicile vers le 21ème jour post-opératoire, quelques jours avant la consultation de contrôle, qui en général a lieu à un mois.

La mise en compression des ostéotomies par le pansement peut donner l’aspect d’une correction excessive ou d’orteils étranglés. Cet aspect peut paraître impressionnant surtout au moment de l’ablation du pansement à votre domicile. Ne vous inquiétez pas, c’est normal et volontaire, notamment l’écartement du gros orteil qui s’il est initialement insuffisant peut conduire à une récidive précoce. Ces éléments ne sont pas inquiétants, ils rentrent dans l’ordre après le sevrage du pansement et de la chaussure médicalisée, vers la 6ème semaine post-opératoire.

L’appui est protégé durant les 4 premières semaines par une chaussure à semelle rigide. Le port de cette chaussure ne nécessite pas d’y associer de cannes en règle générale mais elles vous seront prescrites afin de vous laisser rentrer en toute confiance, si besoin.  La chaussure vous est prescrite dès la programmation de l’opération de sorte que vous puissiez vous entraîner à la mettre et à la porter chez vous la semaine précédant l’intervention.

En post-opératoire, il est recommandé d’alterner marche et surélévation du pied opéré, le plus souvent possible (pied sur un coussin dans le lit, pied sur une chaise en position assise, pied sur la banquette arrière en voiture …) avec le genou en extension. En effet, la position déclive (pied vers le bas) ou le genou plié pendant une longue période sont responsables d’un gonflement qui peut majorer les douleurs et rendre le pansement trop serré. L’appui sur le pied opéré doit être régulier à raison de 5 à 10 mn / demi-heure. Cet appui stimule l’os pour une meilleure consolidation mais diminue aussi le risque de phlébite et vous permet de rester autonome, même dans les escaliers.

Un traitement anti-coagulant est prescrit systématiquement pour les 14 premiers jours post-opératoires afin de prévenir la survenue d’une phlébite.

A partir de la 5ème semaine, le plus souvent un chaussage libre peut être repris. La reprise de la marche se fera de façon progressive, le chaussage n’étant pas toujours immédiat du fait d’un œdème variable d’un patient à l’autre. Des exercices d’auto-rééducation vous seront proposés en association éventuellement à des séances de kinésithérapie.

L’œdème peut se majorer après l’ablation du pansement, il vous sera alors proposé des chaussettes de contention. Afin d’éviter une récidive partielle de la déformation lors de la reprise du chaussage (qui est forcément trop serré au début) il vous sera proposé de porter un écarteur d’orteils pendant plusieurs semaines.

La reprise du travail varie selon l’importance de la déformation à corriger et de votre métier. Elle se fait en général entre 1 et 2 mois après l’intervention. Tant que la chaussure médicale est portée, il n’est pas recommandé de conduire, du fait de la rigidité de la semelle et de l’épaisseur du pansement. Une fois le pansement retiré, vous pouvez éventuellement enfiler une chaussure souple et lâche, une fois assis(e) au volant ; mais la chaussure doit être gardée pour marcher jusqu’à la fin de la 4ème semaine post-opératoire.

Lorsque l’œdème post-opératoire aura cédé, il vous sera prescrit une paire de semelles orthopédiques afin d’aider le pied à reprendre un appui homogène le temps de récupérer des appuis plantaires naturels. Elle sera portée, en général, durant l’année qui suit l’intervention.

FAQ

L’infection du pied

L’infection du pied est devenue rare avec l’avènement des techniques percutanées. Ce risque est cependant augmenté lorsqu’il existe d’autres maladies associées telles que le diabète ou l’artérite. La consommation de tabac est également un facteur de risque supplémentaire.

La phlébite

La phlébite est prévenue par le traitement anti-coagulant, elle doit être décelée si apparaissent des douleurs au mollet par un écho-doppler que votre médecin traitant ou votre chirurgien vous prescriront le cas échéant.

Le déplacement secondaire des ostéotomies.

Etant donné l’absence de fixation par du matériel, le non- respect du port de la chaussure médicalisée, l’ablation précoce (avant 20 jours) ou la marche excessive peuvent conduire à cette complication. En cas de déplacement important, cela peut compromettre le résultat final.

L’algodystrophie

Il s’agit d’une maladie qui peut atteindre toute articulation après un traumatisme. Elle se manifeste par un gonflement, une raideur et des douleurs inhabituels. Les phénomènes d’algodystrophie peuvent prolonger la période de convalescence de 6 mois à 2 ans. Sa survenue est relativement rare et doit être prévenue par un traitement antalgique scrupuleusement suivi, associé à une mise au repos du pied opéré selon les recommandations de votre chirurgien. La survenue de l’algodystrophie est fréquemment associée à une situation de stress. La chirurgie des membres doit être évitée si vous traversez une situation de stress dans votre vie privée ou professionnelle.

La raideur des orteils

Si les déformations étaient très importantes ou anciennes, la souplesse des orteils ne peut être rendue par l’intervention. Certaines griffes d’orteils nécessitent des allongements de tendons ou au contraire des raccourcissements osseux d’une phalange qui ont pour conséquence une moindre mobilité. Il est assez fréquent que tant que l’œdème de la plante du pied persiste, certains orteils ne touchent pas le sol lors de la remise en charge. Votre chirurgien vous proposera une rééducation adaptée en cas de gêne constatée.

Les paresthésies

Il s’agit de sensations de décharges électriques dans les orteils ou au contraire d’une diminution de la sensation cutanée. Ces phénomènes surviennent dans toute chirurgie des extrémités, les orteils étant innervés par des nerfs terminaux fins, qui ne tolèrent pas toujours une remise dans l’axe d’orteils très déformés initialement. La plupart du temps une ré-innervation s’effectue au-delà de 1 an après l’intervention et ces phénomènes s’estompent mais il peut persister une gêne définitive.

L’œdème

Le pied reste gonflé plusieurs mois après l’intervention et aura tendance à gonfler surtout en fin de journée durant la première année suivant la chirurgie. L’œdème est surtout important s’il existe des troubles du retour veineux sous-jacents (varices). Des massages drainants pourront être prescrits par votre chirurgien. Le port de chaussettes de contention est recommandé durant les mois qui suivent la remise en charge du pied. Les consignes de surélévation restent valables même après reprise de la marche.

La récidive de la déformation

La cause peut être une déformation ancienne ou très importante, qui peut nécessiter une chirurgie secondaire d’ajustement en cas de gêne persistante. Le déplacement secondaire d’une ostéotomie par non-respect des consignes post-opératoires peut être une cause de récidive.

L’apparition d’autres déformations

La correction de l’hallux valgus peut conduire à la décompensation d’autres déformations notamment au niveau des petits orteils. Si cela est gênant et que le port de semelles orthopédiques ne suffit pas, votre chirurgien pourra vous proposer une chirurgie complémentaire, souvent plus légère et moins contraignante.

L’arthrose

Il s’agit d’un hallux rigidus. Elle peut être déjà présente a minima au moment de l’intervention et se majorer secondairement ou bien apparaître dans les suites de l’intervention. Des traitements chirurgicaux spécifiques existent pour traiter cette maladie, votre chirurgien en discutera avec vous dans ce cas.

Correction excessive

Il s’agit alors d’un hallux varus. Cela peut arriver lorsque la mise en compression des ostéotomies par le pansement a été trop longue ou trop importante. Le déplacement secondaire d’une ostéotomie peut également en être la cause. En cas de gêne, votre chirurgien peut décider d’une chirurgie de reprise. Cette complication peut être évitée si vous honorez vos rendez-vous post-opératoires.

La nécrose d’orteil

Cette complication, heureusement extrêmement rare mais dramatique, peut survenir au niveau des petits orteils lorsque la déformation est très importante et ancienne. Le risque est majoré chez les personnes de plus de 70 ans ou souffrant d’artérite ou tabagiques. La correction chirurgicale peut alors conduire à une ischémie de l’orteil conduisant à la nécrose, voire à une amputation

Le décès

Toute intervention chirurgicale, aussi minime soit-elle, peut conduire à une embolie pulmonaire ou une allergie aux produits anesthésiants qui peut être fatale. C’est pourquoi votre chirurgien peut décider de ne pas vous opérer, malgré parfois des déformations majeures, si votre état de santé ne le permet pas.

Cette liste de complications a pour but de vous informer, pas de vous effrayer. Votre chirurgien est un professionnel qui vous propose une opération afin de traiter une déformation. Il pèse avec vous les risques et avantages d’une intervention et vous restez toujours libre d’accepter ou de refuser celle-ci. Le suivi post-opératoire permet de dépister ces complications et de vous proposer un traitement adéquat le cas échéant.

Le résultat esthétique peut parfois paraître décevant mais l’objectif de cette chirurgie n’est pas à visée esthétique mais bien fonctionnelle. La chirurgie a pour but essentiel de rendre le pied plus facilement chaussable, moins douloureux et d’éviter l’évolution de la déformation vers des situations extrêmes pouvant, à partir d’un certain âge, ne plus être traitées par une chirurgie conservatrice.

La chirurgie du pied est une discipline complexe, qui l’est d’autant plus que les déformations sont anciennes et multiples. Plusieurs interventions, réparties dans le temps, peuvent parfois s’avérer nécessaires avant d’obtenir un résultat satisfaisant.

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