Quelles complications peuvent survenir?

L’infection du pied

L’infection du pied est rare. Ce risque est cependant augmenté lorsqu’il existe d’autres maladies associées telles que le diabète ou l’artérite. Le tabagisme est également un facteur de risque supplémentaire.

La phlébite

La phlébite est prévenue par le traitement anti-coagulant, elle doit être décelée si apparaissent des douleurs au mollet par un écho-doppler que votre médecin traitant ou votre chirurgien vous prescriront le cas échéant.

Le déplacement de l'arthrodèse voire une pseudarthrodèse.

Malgré la fixation par vis, le non respect du port de la chaussure médicalisée ou la marche excessive peuvent conduire à cette complication. En cas de déplacement important, cela peut compromettre le résultat final. En cas de pseudarthrodèse une réintervention peut s’avérer nécessaire.

L’algodystrophie

Il s’agit d’une maladie qui peut atteindre toute articulation après un traumatisme. Elle se manifeste par un gonflement, une raideur et des douleurs inhabituels. Les phénomènes d’algodystrophie peuvent prolonger la période de convalescence de 6 mois à 2 ans. Sa survenue est relativement rare et doit être prévenue par un traitement antalgique scrupuleusement suivi, associé à une mise au repos du pied opéré selon les recommandations de votre chirurgien.

Les paresthésies

Il s’agit de sensations de décharges électriques dans les orteils ou au contraire d’une diminution de la sensation cutanée. Ces phénomènes surviennent dans toute chirurgie des extrémités, les orteils étant innervés par des nerfs terminaux très fins, qui ne peuvent toujours être évités ou visualisés par le chirurgien. La plupart du temps une réinnervation s’effectue au delà de 1 an après l’intervention et ces phénomènes s’estompent, mais il peut aussi persister une gêne définitive.

L’œdème

Le pied reste gonflé plusieurs mois après l’intervention et aura tendance à gonfler surtout en fin de journée durant la première année suivant la chirurgie. L’œdème est surtout important s’il existe des troubles du retour veineux sous-jacents (varices). Des massages drainants pourront être prescrits par votre chirurgien. Le port de chaussettes de contention échancrés est recommandé durant les mois qui suivent la remise en charge du pied. Les consignes de surélévation restent valables même après reprise de la marche.

L’apparition d’autres déformations

La fixation d’un hallux varus surtout si elle corrige un hallux valgus associé, peut conduire à la décompensation d’autres déformations notamment au niveau des petits orteils. Si cela est gênant et que le port de semelles orthopédiques ne suffit pas, votre chirurgien pourra vous proposer une chirurgie complémentaire.

La nécrose d’orteil

Cette complication, heureusement extrêmement rare mais dramatique, peut survenir au niveau des petits orteils lorsque la déformation est très importante et ancienne.Le risque est majoré chez les personnes de plus de 70 ans ou souffrant d’artérite. La correction chirurgicale peut alors conduire à une ischémie de l’orteil qui peut conduire à la nécrose et même à une amputation.

Le décès

Toute intervention chirurgicale, aussi minime soit-elle, peut conduire à une embolie pulmonaire ou une allergie aux produits anesthésiants qui peut être fatale. C’est pourquoi votre chirurgien peut décider de ne pas vous opérer malgré parfois des déformations majeures si votre état de santé ne le permet pas.